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Semaine N°5/10  - Poser un lapin
 

Franklin est un petit garçon qui est détesté par ses camarades de classe. Il n’est pas apprécié car il est méchant avec tout le monde et manigance toujours des petites blagues.

Ce matin, en classe, un de ses camarades ramène un gâteau pour son anniversaire. Au moment de souffler ses bougies, tout le monde est autour de lui. Il prend une grande inspiration et … soooouuuuuufffffffllllle. Franklin prend alors la tête du garçon et la met dans le gâteau. Il se moque de lui.

 

Poser un lapin

  • C’est pas marrant, dit le petit garçon.

  • Si, c’est trop drôle, répète Franklin. Tu n’es qu’une poule mouillée.

La maîtresse est très fâchée. Elle renvoie Franklin de la classe avec une punition, mais au lieu d’aller à la salle d’étude, il quitte l’école sans permission.

Franklin va se promener dans les bois. Il rencontre une vieille dame et donne un coup de pied dans sa canne.

  • Tu n’as pas dit pardon !

  • Oui, mais c’est cool, je t’ai « banané ».

Franklin n’a pas fini sa phrase que la vieille dame se transforme : des ailes de faucon lui poussent dans le dos. Elle a un bec à la place de la bouche et ses jambes deviennent des pattes d’oiseau.

  • En vérité, je suis un sorcier. Je m’appelle Faucon le Terrible.

  • Aaaah, j’ai la chair de poule, répond le garçon.

  • Je vais te transformer en lapin.

Une fois transformé, il se sent bizarre.

  • Je vois tout en plus grand.

Il court jusqu’à l’école :

  • Les copains, aidez-moi, c’est moi, Franklin.

Mais personne ne le comprend. Ils ne le voient même pas. Quand la sonnerie retentit à midi, les enfants se précipitent vers le lapin seul et abandonné au milieu de la cour. Ils sont fous de joie.

  • Oh, quel joli petit lapin.

  • Qu’il est chou.

  • Comment va-t-on l’appeler ?

  • Je veux qu’on l’appelle Snif.

  • Non, moi je veux l’appeler Béni.

La maîtresse propose :

  • Et si on l’appelait Pampam ?

Tous les élèves crient : « Ouiiiii, toupie! »

  • On peut l’adopter, madame ?

  • Avec joie. Revenons en classe avec lui.

Un des élèves dit :

  • Je vais le poser dans ma trousse.

  • Mais non, tête de mule, répond son voisin, on ne pose pas un lapin dans une trousse, on pose un lapin dans une cage.

Justement, il y a une cage vide dans un coin. Les élèves y installent Pampam et lui disent au revoir.

 

La nuit tombe sur l’école.

  • Pourquoi ce sorcier m’a-t-il transformé en lapin ? Bon, c’est vrai, je l’ai fait tomber quand il était une vieille dame. Ce n’était pas très gentil. Et puis, je me rappelle, j’ai fait plein de bêtises. Pourquoi je fais tant de méchancetés ?

Franklin  tourne en rond dans sa cage. Il se met en boule parce qu’il fait un froid de canard dans la classe.

- Pourquoi éteint-on les radiateurs la nuit ? Heureusement que j’ai ma fourrure.

Il pense à ses parents. Son coeur commence à se serrer. Il se met à pleurer à chaudes larmes.

Au moment de s’endormir, il commence à se gratter la tête et voit sa main avec des griffes au bout des doigts. Son bras commence à grandir. Sa jambe et ses oreilles lui font mal. Il a moins de poils. Il s’endort finalement, épuisé par toutes ses transformations.

 

Le lendemain matin, les élèves entrent en classe et remarquent dans la cage leur pire ennemi : Franklin coincé mais bel et bien en forme.

  • Qu’est-ce que tu fais là, Franklin ? s’exclament les enfants.

  • Comment es-tu entré dans cette cage ?

  • Et notre lapin, qu’en as-tu fait ?

  • Qu’as-tu dans la bouche ? C’est une dent de lapin ?

  • Tu as mangé Pampan ?!?

  • Stop ! Arrêtez de me poser des questions et aidez-moi plutôt à sortir de là. Après, je répondrai à vos questions…

 

Aussitôt, les élèves libèrent le garçon. Franklin leur demande de s’asseoir pour l’écouter. Il se met à raconter toutes ses mésaventures pendant que ses camarades l’écoutent avec attention. Ils sont étonnés de l’histoire de Franklin et commencent à avoir pitié de lui.

  • Je suis désolé pour tout le mal que je vous ai fait subir.

  • On te pardonne mais ne fais plus jamais ça.

  • Merci pour votre pardon. Je vous promets de faire un effort. Est-ce que je peux vous poser une question ?

  • Vas-y, on t’écoute.

  • Je peux avoir quelque chose à manger ? J’ai une faim de loup.

 

Ses compagnons de classe sortent différentes collations de leur sac et partagent avec Franklin. Le garçon se dit qu’il a bien compris la leçon et que c’est quand même plus sympa d’avoir des amis que des ennemis.  

 

 

 

Les élèves de 5ème primaire de l'institut Saint-Charles

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