Merlin accepte le défi. Il entre dans son laboratoire pour faire la potion magique. Il y met de la citrouille, du jus de mandarine, une carotte et de la poudre qu’il a confectionnée. Sans y faire attention, il laisse tomber un aimant dans le liquide magique. Il rentre chez lui avec la potion pour la laisser reposer dans son frigo.

 

Il s’enferme dans son bureau pour corriger ses copies mais après deux heures de travail, il a très soif.

• Hmmm, mais j’ai du jus de carotte que j’ai fait hier.

Merlin va dans sa cuisine.

• Tiens, tiens, il est meilleur que d’habitude, ce jus de carotte !

Ce qu’il ignore, c’est qu’il a bu sa potion et pas son jus. Il revient dans son bureau, un peu saoul.

Merlin Pimpin commence à ressentir un petit picotement dans l’oeil. Son compas se déplace vers lui, mais Merlin recule de peur. Le compas se rapproche tout doucement quand, « pouf », dans son oeil ! Même chose : « pouf », le stylo dans ses fesses. Et soudain, les marqueurs s’enfoncent ses pieds. Les objets de déplacent à une vitesse phénoménale vers lui. Il n’a pas le temps de les en empêcher. Il se retrouve cerné par tout ce matériel d’écolier. Il ne peut plus rien faire : il ne bouge plus d’un pouce de la nuit.

Au petit matin, il se décide à aller à l’hôpital, mais le docteur s’enfuit en le voyant car il a un taille-crayon dans l’oreille, une trousse dans la nuque, une latte dans les boyaux, une gomme dans le nez, de la colle dans la bouche et un crayon sur la main.

 

Malgré le choc, il se rend à l’école mais les autres professeurs se moquent de lui. Il sent encore plus mal quand un élève lui dit :

• Oh, on a oublié de ramasser les poubelles ?

Il se sent très mal à l’aise, triste et malheureux.

 

Il décide de quitter l’école quelques jours et de revenir chez lui. Sur la route il croise une écolière qui lui dit :

- Puisque vous avez plein de matériel scolaire sur vous, vous pourriez me prêter une latte ?

Il pense fort à la fillette et par la fenêtre, il voit une latte apparaître et se diriger vers la classe. L’élève dit :

• Merci le monstre de l’école.

Merlin rencontre un autre élève :

• J’ai perdu ma trousse. Vu que tu en as une dans la nuque, tu peux me la donner ?

• Je ne sais pas si je peux te la donner, lui répond le professeur, car c’est comme une vertèbre pour moi.

L’écolier s’en va, très triste :

• Je vais me faire tuer par le maître.

Merlin essaie quand même. Il pense très fort à l’élève. A travers la fenêtre de la classe, il voit une trousse se diriger vers le cartable. Les tirettes du sac de l’enfant s’ouvrent, la trousse se glisse dedans et les tirettes se referment. L’élève entre en classe, désespéré. Il a peur de se faire gronder, mais quand il ouvre son cartable, il voit la trousse. Il lève la tête, et par la fenêtre, il voit Merlin Pimpin. Ils s’échangent un sourire et Merlin se dit :

• Je suis devenu un super héros. Je vais m’installer à l’école et aider les élèves. J’ai des super pouvoirs ! Il me faut un costume.

Il cherche du caoutchouc vert, bleu, rouge et jaune.

• Il me faut un nom de super héros.

Il cherche longtemps :

• Je serai Ecole-man !

Il croise une petite fille dans le couloir. Elle lui demande les affaires qu’elle a perdues : un stylo, une latte, un crayon et une trousse. Merlin Pimpin pense très fort à elle et tout son matériel apparait sur son banc.

• Merci Ecole-man !

 

Mais bientôt, les vacances arrivent. Merlin réalise alors son rêve : aller à New York . Dans la rue, il voit une fille étrange mais très belle et très gentille, une fille taillée dans la gomme. C’est le coup de foudre.

• Sûrement une prof de chimie comme moi qui a dû boire sa potion, pense-t-il.

Il l’aborde gentiment et l’invite au restaurant. Elle s’appelle Bubble Gomme et elle enseigne dans une école pour pré-ados.

 

Un jour, Merlin tire son compas de son oeil et tous ses objets tombent. Ce n’est plus un héros, il redevient un homme normal et mortel, amoureux d’une femme-gomme.

 

Les élèves de 5ème primaire de Roucourt et de Brasmenil.